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Publié le 4 juin

[Etude] Le bénévolat change en France, mais comment ?

Jetez un œil à l’étude (passionnantes et illustrées "La France bénévole 2024", compilation de deux baromètres. On y apprend notamment que les 15-34 ans s’engagent d’avantage que les + de 65 ans. Un changement systémique et... historique !

Cette étude publiée par Recherche et Solidarités s’appuie sur les résultats de deux baromètres qui constituent les références de R&S sur le bénévolat :

  • Le Baromètre IFOP France Bénévolat - Recherches & Solidarités, enquête triennale de 2010 à 2022 et
    enquête annuelle R&S en 2023 et en 2024 : 3 155 Français interrogés en janvier 2024.
  • Le Baromètre d’Opinion des Bénévoles, témoignages directs de bénévoles à partir de questions récurrentes
    permettant de suivre l’évolution de leur engagement, et sur des thématiques choisies en fonction de
    l’actualité et des besoins de connaissance : 3 920 bénévoles interrogés en 2024.

Voici quelques enseignements de cette étude :

  • Le retour au niveau d’engagement d’avant crise, et la reprise observée en 2023 qui se confirme : 24% des
    Français sont aujourd’hui bénévoles en associations, comme en 2019.
  • Une recomposition du bénévolat : les 25-34 ans prennent la tête avec un taux d’engagement de 30%, nettement devant les 70 ans et + qui affichent un taux d’engagement de 24% en 2024 (34% en 2019). Les 50-59 ans
    interpellent avec un taux de 18% en 2024.
  • Une colonne vertébrale des associations en danger, avec une proportion de bénévoles agissant chaque semaine qui ne retrouve pas son niveau d’avant crise : 9% en 2024 pour 10% en 2019.
  • Une fracture associative de plus en plus marquée : 15% de bénévoles en associations parmi les moins diplômés, 33% parmi les plus diplômés. Des obstacles à lever au bénéfice des personnes concernées et des associations.
  • La volonté d’être utile est la motivation première des bénévoles. L’épanouissement personnel, au 2ème rang en 2019, est devancé en 2024 par la cause défendue et la prise en compte des enjeux sociétaux.
  • L’adéquation des satisfactions avec les motivations est à souligner : lien social et utilité sociale en tête. Mais à
    souligner aussi, en négatif, le repli de l’épanouissement personnel, entre 2019 et 2024.
  • La satisfaction de faire progresser l’association et de changer les choses est plus affirmée, contrairement à
    l’accès aux responsabilités :
  • Un vrai sujet face aux difficultés de renouvellement des instances dirigeantes souvent exprimées
  • Le signe d’un manque d’attractivité des modes de gouvernance les plus répandus : la recherche de
    nouvelles pratiques plus horizontales, plus participatives ?
  • Le manque de moyens, corrélé aux effets limités des actions, plus souvent exprimés en 2024 : une plus grande ambition des bénévoles. C’est aussi une source de déceptions plus affirmée qui peut conduire certains au découragement.

Retrouver l’enquête en intégralité :

La France Bénévole
La France Bénévole
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